Les notaires de Paris dévoilent leur note de conjoncture sur l'évolution du marché. Des prix en recul sur un an et des ventes à la hausse marquent-ils une reprise ?
Les notaires de Paris on livré ce jeudi 28 novembre, l'étude du marché portant sur les chiffres du 3ème trimestre 2013. Décryptage.
Les prix des logements sont en baisse...mais ils restent élevés
Si, par rapport au deuxième trimestre, les prix se stabilisent (0,5%), en revanche, sur un an, les prix de l'immobilier à Paris sont en recul. Sur douze mois, la baisse est de 2, 1%. Le prix moyen d'un logement ancien à Paris s'établit à 8 260 € par mètre carré. Les notaires anticipent dans leurs avant-contrats une moyenne de 8 200 €/m2 pour la fin de l'année. Pour ceux qui sont en capacité d'acquérir un appartement, c'est encourageant mais loin d'être suffisant. Il faut compter aujourd'hui plus de 10 000 €/m2 pour devenir propriétaire dans les 1er, 3ème, 4ème, 5ème, 6ème, et 7ème arrondissements. Au sein des quartiers, les prix oscillent entre 6 190 € / m2 à La Chapelle (18ème) et 13 250 €/m2 aux Invalides. A Paris, les prix à l'achat ont triplé en 10 ans.
Les ventes repartent à la hausse...mais le marché tourne au ralenti
Le rythme des transactions repart à la hausse. Il s'est vendu au 3ème trimestre 7 500 logements dans la capitale, ce qui représente une augmentation de 14 % par rapport à la même période l'an dernier. Signe de redémarrage pérenne de l'activité ? Non, car en y regardant de près, la période de comparaison du 3ème trimestre 2012 constitue le plus mauvais résultat depuis 17 ans ! On est en fait à – 26 % d'un troisième trimestre « dynamique » de ces dix dernières années.
Il y a des perspectives de reprise...mais les freins sont nombreux
Avec des taux de crédit historiquement bas qui permettent d'emprunter à moindre coût et la tendance à la baisse des prix, les deux facteurs combinés doivent en théorie dynamiser le marché. Or, ce n'est pas le cas. Ce qui pourrait soutenir le marché l'an prochain ? «
La possible augmentation des droits de mutation à compter de 2014 devrait inciter quelques acquéreurs à boucler leur acquisition d'ici la fin février tout comme l'abattement exceptionnel de 25% sur les plus-values immobilières », soulignent les notaires.
En attendant, les freins à la reprise sont nombreux : le déséquilibre entre l'offre et la demande, des prix toujours élevés, le manque de nouveaux logements et la persistance des incertitudes économiques et fiscales. Sans oublier le facteur déterminant qui permettrait de débloquer un marché extrêmement fragile : le retour de la confiance.
Source : Explorimmo novembre 2013
