Les prix de l’immobilier ont diminué un peu (de 1,5 %), en un an à Paris, d’après les Notaires. Un recul dû à une décote dans les quartiers les plus chers.
Ceux qui vivent, ou cherchent un logement, dans la capitale le savent. Le prix au mètre carré avoisine les 8 140 euros, mais acheter un appartement en plein centre de Paris ou dans les quartiers périphériques n’a rien à voir, en termes de prix. Un appartement dans le très cossu 6e arrondissement, rive gauche, vers Saint-Germain-des-Prés, coûte ainsi deux fois plus cher, au mètre carré, qu’un logement dans le 19e, quartier populaire de l’Est. Comptez 12 390 euros le mètre carré dans le 6e, et 6 790 euros/m2 dans le 19e, d’après les derniers chiffres révélés par les Notaires le 27 février 2014.
Un recul des prix dans les quartiers les plus cotés…
Pourtant, ce sont les appartements des quartiers chics voient qui leur prix baisser et causent ce recul général. Le 8e arrondissement accuse la chute la plus prononcée : - 6,2 %, passant à 9 630 euros le mètre carré. Ce recul concerne aussi le 16e (- 5,7 %, à 9 070 euros/m2), le 2e (- 4,3 %, à 9 570 euros/m2), le 17e (- 3,3 %, à 8 300 euros/2), le 6e (- 2,3 %, à 12 390 euros/m2), le 5e (- 1,8 %, à 10 170 euros/m2) et le 1er et le 3e dont les prix baissent en moindre mesure.
… et une hausse dans les arrondissements les moins chers
Dans le même temps, les prix dans les quartiers moins coûteux augmentent. Dans le 18e, ils prennent ainsi 2,4 %, s’établissant à 7 320 euros/m2. C’est la hausse la plus forte. Dans le 19e, le 20e, le 11e, le 10e, le 12e, ils augmentent de quelques dixièmes de point de pourcentage, restant cependant inférieurs à 8 000 euros/m2.
En 30 ans, les prix à Paris ont plus que triplé
Pour Frédéric Labour, notaire à Corbeil-Essonnes, cette tendance à la baisse dans les quartiers à plus de 10 000 euros du mètre carré est causée par un effet de seuil enfin atteint. « Les prix ont cessé de croître, mais ils ont plus de triplés en 30 ans », souligne-t-il. À la question « Les prix ont-ils atteint une limite, à Paris ? », il répond : « ce ne sont pas les prix qui ont une limite, mais les capacités de financement des acquéreurs ».
Source : Explorimmo 12.03.14
